dimanche 7 août 2011

Tu sais que t'es arrivé en Corée quand...

 - Les quinquas s'accroupissent en mode caca pour fumer dans la rue,
 - La calandre de la vieille Hyundai devant ton immeuble est affublée d'un ridicule "VIP driver parfum" rouge gloss,
 - Les télés Samsung, gigantesques, de l'aéroport diffusent des dramas HD pour les gens qui s'enquiquinent,
 - Il fait chaud, humide, et drache 50% du temps,
 - Les gens conduisent n'importe comment,
 - Les bus font de la pub pour des cliniques de chirurgie esthétique,
 - On croise Yoda dans la rue, qui a pri forme humaine : ajumas petites, vertes, teigneuses et lentes (il me faudra un post entier pour en parler, tiens),
 - Les escalators te parlent ("merci de me prendre")
 - Les bébés ont peur de toi,

 - ....tu te sens bien après tout.


J'en ai cité 10. J'aurais pu en citer 20 fois plus...


...anyway, welcome back. Je sens que ca va être chouette.

mercredi 6 octobre 2010

Le meilleur cadeau du monde

Il y a quelques semaines, notre agence a décroché un contrat pour refaire le design d'un verrou digital pour casiers. Le projet a bien été mené à terme, mais là n'est pas la question.

Aujourd'hui, la patronne de l'agence cliente nous a envoyé un cadeau pour nous remercier de notre travail. Il s'agit et accrochez vous bien de...


...2 kilos de crevettes.




J'adore ce pays.

lundi 27 septembre 2010

Incheon

Incheon, ou 인천 en coréen. Oui, j'écris en coréen même si je sais que ca n'a pas beaucoup de sens pour la plupart d'entre vous, mais la subtilité de cet alphabet, qualifié par certains anthropologues de parfait, mérite de l'attention, tout du moins le peu que j'essaye de lui consacrer dans ces lignes.

Comme ca, pas d'ambiguité sur le nom!
Incheon, donc. Je profitais ce jour la d'une longue semaine de repos (à l'occasion de Chuseok / 추석, la seconde plus grosse fête nationale en Corée, mais j'y reviendrai), pour aller visiter un bout de cette ville, qui accueille, entre autres, l'aéroport international de Corée. Pour faire court, c'est un hub ultra moderne qui ferait passer notre bon vieux CDG pour la mansarde de Michael Jackson dans le clip de Thriller...pour le dire subtilement.

Mais la n'est pas la question. avant de prendre congé, mon patron m'avait dit "Tu verras c'est stylé, faut que t'ailles voir le parc de Weolmido / 월미도, y'a plein de nanas pas mal!" L'argument est de taille...aussitôt dit, aussitôt fait, je profite de mon vendredi pour partir avec un pote et vérifier les dires de mon supérieur hiérarchique.

Incheon, pour commencer, c'est pas la porte à côté. Si c'est votre première fois en Corée et que vous croyez que prendre le taxi d'Incheon à Seoul c'est une blague, votre portefeuille, lui, risque de ne pas trouver ca drôle...70kms au bas mot. Heureusement, des bus en pagaille partant d'un peu partout dans la capitale font le transit ainsi qu'une ligne de métro. Et la station d'Incheon justement, c'est le terminus de cette ligne. En gros, et pour résumé c'est 35 stations depuis chez moi. si Jake avait pas été la, le voyage aurait été bien chiant.

Typiquement...le métro de Seoul.

Un plan un peu ironiquement appelé tourist map (pask y'en avait pas des masses ce jour la) pile en face du batiment nous donne une petite idée de comment s'organise le centre-ville...y'a bien deux trois trucs à voir, dont je n'avait aucune idée jusque la : La statue du général MacArthur, le quartier chinois (intéressant...), et la fameuse presqu'ile de Weolmido. Cool! L'après midi s'annonce aussi chargée que passionante! Et on commence par marcher en direction du quartier chinois, dont l'entrée pour le moins...discrète, trône "fièrement" du haut de ses 4-5 tonnes de pl<âtre, censées rappeler le portail d'une cité orientale de jadis...epic fail. On sent l'entourloupe à cent bornes.

Premier contact avec la ville. Ca sent un peu la marée, et on se demande si après 1h30 dans le métro, on est toujours en Corée (voire sur la même planète). Devant la gare, ca ressemble à ca :


Entrée de Chinatown.
Ce que le plan expliquait, c'est que lorsque le port d'Incheon s'est ouvert à l'international au dernier tiers du XIXè siècle, une importante diaspora chinoise y a élu domicile, et y fonda le quartier que je foulait de mes pieds ce jour là. C'est le seul Chinatown de Corée, pas bien grand je vous l'accorde, mais qui vaut le détour tout de même.

On continue de monter avec Jake (puisque c'est en pente), flânons cà et là, les senteurs et couleurs sont légion, je me prête à déchiffrer le peu de caractères chinois que j'ai appri récemment, sans grand succès. On commence à avoir faim, mais la queue de 50 personnes en face du mec qui fabrique des beignets, même étant la preuve directe que le bougre sait très bien ce qu'il fait, nous décourage et on continue notre chemin, en direction de la "rue aux aquarelles", petite ruelle accueillant l'école traditionnelle chinoise et les fameuses aquarelles, immortalisant certains grands personnages chinois ou coréens, je ne saurais trop vous dire à l'heure qu'il est. Dommage que je n'ai pas de photos, elles étaient vraiment pas mal en plus!










On croit arriver en haut de la colline, mais en fait nan. Une route continue de monter, entre les arbres, on se dit avec Jake que la statue de MacArthur est au sommet et on reprend notre route ascensionnelle. On s'enfonce entre les arbres, toujours pas de touristes, oh snap, et puis tant pis hein! Comme je le répète souvent, je viens pas à l'autre bout du monde pour retrouver ce que j'ai laissé chez moi en hexagone. Je ne sais pas si la colline (que dis-je, une colline...) à un pouvoir maléfique, mais il semble qu'à mesure qu'on la crapahute, les gens vieillissent...puisque, en effet, arrivés au sommet on se retrouve au milieu d'une 30aine d'hexagénaires le cul paisiblement posé sur un banc à l'ombre du feuillage, qui nous dévisagent avec méfiance...en effet, on est les seuls étrangers qu'on a croisé depuis avoir posé le pied hors du train.


La promenade avec tous les vieux à son bout!



Au sommet de la colline, encore un mémorial chelou...

On a une vue sympa sur le port, industriel, avec ses grues et ses eaux nauséabondes, qui vous tueraient un poisson en moins de temps qu'il ne faut pour dire "Commandant Cousteau". Mais je m'égare, et un plan non loin du belvédère nous indique que la statue du général n'est pas loin. Un dernier coup d'oeil à l'horizon, et on retrouve enfin le mémorial de ce héros de la guerre de Corée. J'ai pas bien retenu les détails, moultes, mais en gros, si Douglas MacArthur n'avait pas été la à Busan (ville portuaire au sud de la Corée, la 2nde plus grosse du pays, fyi) pour repousser les coréens du Nord, je ne serais certainement pas la pour vous raconter toutes mes conneries. Sa statue de bronze oxidé trône fièrement sur son trône de pierre claire, dominant le port, bordée de couronnes de fleurs en tous genres. Autant y'a des gens comme lui, qui ont contribué à faire de la Corée le pays qu'on connait aujourd'hui, autant les GI habitant à Seoul souillent sa mémoire chaque samedi soir dans le quartier américain, en nous rappelant hélas qu'on trouve vraiment des cons partout.

Scenic view on the wharf.

Le général trône au bout de cette allée.

Stylé!

Direction Weolmido.

La nana de bureau d'information juste à côté de la gare nous dit que pour y aller c'est une demi heure à pinces...à éliminer donc. 5 min de bus plus tard, on débarque dans ce que je croyais au départ être un grand parc bien vert. Un parc oui. Un  parc d'attraction. Du coup si y'a bien un truc de vert, c'est moi. Un parc d'attraction, bien boring, avec des attractions à la con, je vous passe les bateaux à bascules, salles d'arcades, big drops et compagnie. Le tout dans une ambiance bien coréenne...je m'explique :

Prenez cette espèce de tourniquet géant qui gigote dans tous les sens, qui secoue ses passagers en les faisant décoller à quelques dizaines de centimètres. On a tous vu ca dans des fêtes foraines ou parcs d'attraction. Sauf qu'ici, il est situé en face de sorte de grands bancs où les gens s'entassent pour se taper des barres en regardant la tronche de ceux qui sont sur le manège. Un mec avec un micro fait des commentaires à la con en même temps; il doit être au moins aussi drôle que Elie Semoun et Gad Elmaleh réunis, en faisant des blagues opportunistes sur les malheureux passagers du manège, pour la plupart à la limite de rendre leurs dernière bouchées de kimchis les uns sur les autres. Je pense à ce moment ou ce gamin obèse s'accroche désespérement à sa copine restée bien vissée sur son siège pour éviter de s'envoler; comble du comble, c'est le gros qui s'envole et la brindille qui bouge pas. Ca aurait été passable si il n'avait pas remonté au passage la chemise de la demoiselle jusqu'au soutif, au grand bonheur du MC et du public qui ont bien rigolé pour le coup. Bienvenue en Corée, le pays de l'humour potache et naïf, où on ne sait pas rigoler d'autre chose que des situations kikoulolement embarassantes dans lesquelles se retrouvent parfois les gens.

Sur le chemin, pri depuis le bus. Je trouvais ca cool.

A la sortie du bus.

Restos de poisson en pagaille.







Des ptites lycéennes toutes fières de faire leur premier show de danse...
Comme dans beaucoup de restos de poisson, on vous montre ce que vous allez manger...

Youpi...:/


On passe bien vite ce chapitre embarassant, pour se diriger vers la promenade longeant la mer.




Kiddy...

L'espèce de train qui longe toute la presqu'ile...
Un mec fabrique des cookies sur place...si on pouvait découper la forme en croix sans casser le reste du cookie, on pouvait le manger gratos.

Beaucoup d'eau, en effet...
Le front littoral, pour résumer, c'est : salles d'arcades et restaurant de viande de poisson crue, en coréen 회/hoi. Encore un truc que j'adore, tiens. On n'en jouira pas beaucoup ce jour puisque ce n'est pas trop le cas de Jake, qui boude le poisson cru pour une bonne vieille pizza des familles. Tant pis, j'aurais d'autres occasions de m'offirr ce petit plaisir. Et comme l'endroit ne vaut décidément pas le détour, on flâne de-ci de-là, on se tape du coude en remarquant les fautes d'orthographe anglais (dont les coréens sont décidément les champions du monde, constatez par vous mêmes en venant voir), on prend quelques photos, guère convaincantes, et comme le soleil amorce le dernier tiers de sa chute quotidienne vers l'horizon, on se décide à rentrer. On connait deja le chemin, si ce n'est qu'après avoir marché toute l'après midi, on a bien mérité de s'écrouler dans le métro...

Incheon, pour résumer, c'est donc sympa pour la partie centre-ville/colline, pittoresque, paisible, mais le front de mer ne vaut pas particulièrement le détour...je ne retiens absolument pas la partie fête foraine, aux accents de déja-vu. Avis aux futurs visiteurs, donc.

mercredi 8 septembre 2010

Night Club

Ou 나이트 en Coréen (se prononce Na-I-Teu).

Il y a trois sortes (peut etre plus) de clubs en Corée.

 - Les clubs, qu'on connait deja en Gaulle puisque le concept est similaire : musique assourdissante, dancefloor, gens sur leur 31 et boissons alcoolisées outrageusement chères,

 - Les Room Salon, généralement fréquentés après un diner entre collegues, cela va sans dire bien arrosé, ou le staff vous fait venir des "hôtesses", qui font ce qu'on leur dit de faire du moment qu'on leur paye a boire...pour partir parfois au bras d'un salaryman emmêché dans une ambiance "Vous inquietez pas, ma femme en saura rien!"

 - Et les Night Clubs.

Il faut savoir une chose, c'est que la Corée c'est avant tout le pays du networking. C'est difficilement concevable pour un coréen de rencontrer une personne dans un bar ou en club comme on le fait généralement chez nous. La plupart se rencontre, et c'est la que je rebondis sur cette histoire de networking, via des amis ou des proches, qui leur présentent une seconde moitié en mode "coeur à prendre". Blind date? Vous avez mis le doigt dessus.

Je m'égare un peu mais c'est nécessaire de souligner deux trois points avant de commencer. Je suis donc allé tester pour vous un de ces fameux établissements, accompagné, et Dieu merci, d'un de mes collègues, HoJin / 호진. Lui il a 29 ans et une copine, prêt a se marrier, mais il a pas resisté a me montrer l'endroit.

Le Night Club, c'est entrée gratuite. Y'a quand même des vigiles a l'entrée, mais ils sont pas très féroces. A l'intérieur, ca ressemble beaucoup a un de ces clubs sus-cités : dancefloor, DJ, mais beaucoup plus de tables. Un employé a la chemise ringarde (ils avaient tous la même) nous installe a une table. Il explique rapidement le concept, et nous demande de commander a bouffer. Les prix sont assez exorbitants ici aussi, ca touche dans le 80.000Wons pour le moins cher (60euros), genre un plateau de fruits et 4 bieres...ouais paske meme si on est que deux, ils s'attendent naturellent a ce qu'on ramene de la charmante compagnie pour partager notre pitance, bien que frugale. Quant aux autres plats, ca va toucher jusqu'à 500, 600.000Wons (400-450euros). Inconcevable pour une premiere fois et tant que je gagnerai pas autant que Jérôme Kerviel.

Programme de la soirée en trois parties bien distinctes : concours Sexy Dance, danse, et booking.

 - Sexy Dance / 섹시 덴스 : Ca commencait tout juste au moment ou le serveur arrêtait de nous pourrir les rétines avec sa chemise horrible. Comme son nom l'indique, c'est un concours de danse sexy, et mixte. HoJin propose d'aller s'asseoir au tout premier rang sur le dancefloor, histoire de rien rater (toute facon y'a deja plein de monde la bas). La particularité amusante de ce concours, c'est que c'est le staff qui choisit les participants, au pif dans la sale. Pas de délit de sale gueule, personne n'est épargné. Au final, 4 mecs, 5 nanas. Un MC est la pour faire des blagues, arbitrer le concours et mettre l'ambiance; j'ai pas compri grand chose a ce qu'il disait, mais ca avait l'air super rigolo -_- Et c'est parti.

On commence par les mecs. Ils ont pri des cours, spa possible. Ils dansent bien, y'en a meme un qui break, mais bon rien de vraiment extravagant (salto arriere jle fais meme dans ma baignoire, alors hein...). Puis les nanas. Et la c'est une autre paire de manches, la premiere s'avance a petits pas timides sur ses grands talons blingbling, son iPhone a la main, visiblement pas bien motivée a etre sexy pour 15 secondes; oui paske on leur demande pas de danser bien plus longtemps. La lumière s'éteint et la musique et les spots s'allument, elle reste plantée la sans bouger, la main sur le visage pour cacher la honte de ouf qu'elle est entraint de se taper. Elle finit pas trottiner parmis les rangs de personnes assises devant la scène pour retrouver ses amis qui vont avoir du taf pour lui faire oublier ce moment difficile.

Deux trois nana se succèdent, pas très convaincantes, mais la dernière esquisse un déhanché qui fairait frissoner Beyoncé, pour finir en dévoilant une partie de son jolis dos. Pas mal, m'ais ca s'arrête pas la.

Deuxième round des mecs. Ca ressemble au premier. Ou est donc l'esprit de créativité? Au moins, le breaker retire toute la poussière du sol. J'aurais du prendre son numéro et le faire venir gigotter comme ca dans mon appart une fois par mois.

Deuxième round des nanas. Plus convaincant, elles se trémoussent déja un peu plus qu'avant. Jusqu'aux deux siphonnées. Je m'explique. Le MC aime bien chauffer la salle et encourage les nanas qui dansent à faire de même (ca c'est les coréens et leurs salles ou la clim tourne a donf...). La première prend visiblement ca tres personnellement, puisque a peine la musique commencée, elle soulève sa jupe, devoile une culotte de grand mère ma foi fort peu sexy, avant de s'accouder a l'estrade du DJ, de remonter sa culotte en mode string et de nous faire admirer la face cachée de sa lune. La musique s'arrête, la lumière s'éteint, et elle sort sur le côté retrouver qqun avec une veste pour la couvrir, sous  lesrires et clapclaps de la salle qui vient de bien se rincer l'oeil.

La seconde nana, c'est celle qui montrait son dos au premier round. Elle, c'est un robot. Deja parce qu'elle danse bien, mais parce que son visage n'exprime pas de sentiments humains (on a dit SEXY ma grande!!! Ca compte aussi pour les sourires!). Elle, elle prend la conccurente précédante très au sérieux et tombe dès le début son haut, exhibant son soutif noir et peu garni. Puis le pantalon. Visiblement il fait pas très froid dans la salle. La miss, voyant que le breaker a fait du bon boulot en enlevant toute la poussière du sol, s'y précipite, et s'y roule vigoureusement, écartant ses jambes dans tous les sens. A ce moment précis, jme dis c'est bon elle a finit de se tripoter les seins et de faire son show, mais la musique ne s'arrête pas. Petit demi-tour, histoire de dégraffer la broche aux yeux de tout le monde, et le soutif fait un petit vol plané dans notre direction. Oui, oui., la miss nous montre maintenant ses petits seins fermes. La jme dis c'est bon, elle va s'arrêter et fondre en larmes backstage pour la pression qu'elle vient de subir. Que nenni. Le soutif sus-cité n'a pas tardé a être rejoint par la culotte de la demoiselle, qui, finalement, et au grand étonnement du public, est maintenant entraint de danser complètement a poil.  Visiblement toujours aussi à l'aise. Et la musique s'arrête pas.

Puis s'arrête enfin. 1 minute plus tard : songez-y, une minute a danser a poil. Je défie quiconque.

En tout cas Roger, on tient notre gagnante. Elle sort par la même porte que sa collègue précédante, a qui elle vient de mettre une grosse sexy-fessée métaphorique. HoJin m'expliquera plus tard que la demoiselle sera gratifiée de l'équivalent de qques centaines d'euros pour avoir napalmisé la salle. Et le concours finit la dessus. J'ai encore du mal a réaliser ce qui vient de se passer à quelques mètres de mes mirettes.

- Danse : Les gens "normaux" ont réinvestit le dancefloor. Rien de particulier ici, comme n'importe quel club, des gens bougent leurs corps, certains bien d'autres moins, sur des rythmes effrennés de musique electronique populaire chez les djeuns ces temps-ci. Plus subjectivement, le dj était bien à chier. Ca dure 20 min, après quoi il passe une sorte de balade à la con, annoncant un break.

 - Booking/ 부킹 : Troisieme partie de soirée, pas à la hauteur de la première, mais avec son pesant de cacahouètes. HoJin me propose d'essayer le booking. De mon point de vue c'est la solution desespérée et desespérante, consistant a appeler un  employé et sa chemis horrible (je fais une fixation la dessus, mais si vous les aviez vus...) et le tipper de genre 10.000Wons (7-8euros) pour qu'il aille chercher des nanas et les ramener à notre table. Ah tiens, intéressant concept...visiblement tout le monde trouve ca normal ici et les autres aussi s'en donnent a coeur joie.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Et il ramène effectivement une nana à notre table. Je me suis demandé ce qu'il pouvait bien leur dire pour les trainer jusque nous mains bon...et visiblement, si la nana nous plait pas, on peut lui dire tout de suite et il la dégage sous nos yeux. Moi qui vient du pays du romantisme et des touristes qui se roulent des pelles sur le pont des arts avec la dame de fer en background, je trouve cette approche de la rencontre intersexes tellement superficielle...qu'à cela ne tienne, on est la pour essayer.

Bref la nana s'assoit, le serveur me fait "Vasy présente toi!", "ok, mais dégage que je puisse respirer quoi!!" et la nana, déja soulée, se lève et se barre. Récalcitrante? Raciste? Je le saurais jamais.

La seconde arrive, jme présente et tout, blabla t'es d'ou, t'as quel âge toussa, sans grande motivation, et puis la musique est trop forte, j'ai beau etre juste a côté  d'elle j'entends quasiment rien, cette situation a la con commence à m'irriter, et visiblement elle aussi, puisqu'elle lâche un "je reviens j'vais envoyer un sms a ma copine" Compte tenu du fait que la demoiselle avait son téléphone dans sa main au moment des dires,  après courte reflexion c'est sans doute l'excuse la plus débile que j'a jamais entendue.

La troisième tient le record, 10 minutes de conversation, avant de se barrer elle aussi. HoJin de nouveau m'explique que ca arrive tout le temps, et qu'il faut pas le prendre perso. Ca tombe bien, j'étais pas venu pour ca.

Et comme on est un peu soulés tous les deux, on décide de s'en aller.

Pour résumer, le Night Club, c'est selon pas une expérience recommandable si on ne maitrise pas parfaitement le coréen, pour tout étranger en âge de fréquenter ce genre d'endroits (la majorité des gens dans la salle sont dans leur 20taine). Deja, pour la communication avec les demoiselles, puisque pas grand monde n'avait l'air de parler anglais ce soir la. Aussi, pour comprendre les blagues de MC-pacotille. Après, et dans l'absolu, c'est a des années-lumières de ma méthode idéale pour rencontrer la femme de ma vie. Comme je le ressasse souvent, c'est une autre culture, d'autres modes de vie,  et ce genre d'expérience est à essayer au moins une fois "pour voir de l'intérieur", et se faire sa propre idée.

Je n'apprivoise pas la démarche, mais la trouve rigolote (surtout la partie de la nana à poil, il faut le voir pour le croire), non sans un certain sarcasme; le même qui, somme toute, les lecteurs fréquents le savent, souligne mes récits depuis bien longtemps déjà.

dimanche 18 juillet 2010

Week end au festival de boue de Boryeong



L'entrée. Pas resplendissant, mais bon... 

Encore un de ces week ends qu'on peut compter sur les doigts de la main tant ils sont incongrus et intenses. Loin de moi l'idée de le vanter comme parfait, mais le festival de la boue de Boryeong valait clairement le détour.

Tout d'abord un petit résumé : Le festival de la boue de Boryeong. Ou, en coréen, 보령 머드 축제 / Boryeong Mud Chukje. Jusque la pas bien dur. Ca commence comme ca : en 98, les gens de la ville de Boryeong découvrent que la boue qu'ils extraient de carrières proches à des fins agricoles aurait des propriétés dermatologiquement bénéfiques (en gros c'est bon pour la peau -_-). Cette même boue était, pour preuve, déja utilisée dans l'industrie cosmétique. Intelligents, ils décident de créer un festival, qui aurait lieu chaque été en Juillet pendant 10 jours, où les gens pourraient venir découvrir les vertus de cette fameuse boue.

Pour la 10ème édition en 2007, le festival accueillait plus de 2 Millions de visiteurs, pour devenir un des plus gros rassemblements de Corée.

Cette année donc, profitant de mon séjour en Corée, un ami m'avait réservé un billet pour un tour operator 3 mois à l'avance. Car les places partent TRES vite, et pas seulement les coréens, car Le Mudfest attire aussi énormément d'étrangers.

Je partais sans vraiment savoir quoi y trouver. On part le samedi matin de chez moi, le ac rempli d'affaires de plages (car y'a aussi la mer!) pour la station de métro de Yangjae / 양재, près de laquelle se trouvait notre bus. On arrive, on checke avec l'organisateur que c'est bien la, on part prendrez un ptit café (la nuit a été courte, et il a beaucoup plu - le week end s'annonce pas vraiment radieux donc...) Et pour confirmer mes lignes précédentes, le bus est plein d'occidentaux ou de coréens ayant grandi aux US ou en Australie. Je vous passe le voyage en bus de 3h, passé a dormir la plupart du temps, sur un siège bien trop petit, avec une petite pause au milieu pour casse la croute sur une aire de repos, et acheter une paire de tongs de merde.

Bienvenue à Boryeong.

On commence par descendre à l'auberge. Rapide stretch avant de prendre nos quartiers, mais le mec qui organisait le trip est une vraie quiche, il met une demi heure pour nous assigner nos chambres. Et quand je dis nos chambres c'est "tous les garçons au rdc, toutes les filles au premier". Seulement le hic, c'est qu'on est venus à 2 bus complètement remplis, au bas mot 80 personnes.  Et on a....quoi? 3 CHAMBRES??? Alors il faut savoir que les chambres d'auberges coréennes, c'est pas le grand luxe à la française, hein: c'est juste une grande surface parquetée, une salle de bain minuscule, et une télé. Bawé, mais les lits? Et bin la aussi, pas compliqué : un oreiller et une couverture. Et on dort par terre. A première vue, jme dis qu'on se l'est faite mettre bien profonde, mais c'est partout pareil comme ca. Les hotels plus classiques sont a 180000 Wons la nuit (130€). Alors franchement, quitte à vivre l'expérience à fond, dormir par terre, je m'en fiche pas mal. Je fais un brusque saut par le placard de la chambre, histoire de me réserver un spot en y posant un oreiller et une couverture, je met mon short de bain, et c'est parti.

Une ptite rue comme y'en a masse à Boryeong.

La encore, rien n'est organisé. C'est quartier libre pour un peu tout le monde, on rentre juste pieuter à l'auberge le soir, barbecue organisé mais il faut amener sa propre bouffe (non merki), et revenir au bus le lendemain après midi vers 15h30 pour un départ a 16h. Même si jusque là, l'encadrement laisse à désirer, le week end s'annonce plutôt cool.

Premier état des lieux. Boryeong n'est pas une ville bien grande, en tout cas le centre ville, là où se concentrent la majorité des activités boue-istiques. Comme il y a du crachin et que c'est le premier jour du festival, je me dis qu'il y aura pas beaucoup de monde.  En plus, certaines attractions ont même pas finies d'être montées. Pour ceux qui connaissent pas la Corée et la culture du "palli palli" (vite vite), il faut savoir que 3heures après avoir constaté le retard dans le montage, tout était sur pied. Fascinant d'efficacité même si la plupart du temps c'est fait un peu à l'arrache.

Et loin de confirmer mon intuition, la place principale était blindée de monde. Beaucoup d'occidentaux par contre, certains couverts deja de la tête aux pieds, la plupart une bière à la main, car visiblement c'est aussi le festival de la bière. tout le monde boit, certains sont déja torchés a 18h, et évidemment les poubelles regorgent. Malgré tout, c'est pas l'envie qui nous manque de tester les structures gonflables sur la place (les slides, les parcours d'obstacles, évidemment tous recouverts de boue, ainsi que les charmantes membres du staff habillées en rose pétant qui donnent qu'envie de se jeter dessus et de les souiller aussi!), mais les queues de gens devant sont décourageantes. Qu'à cela ne tienne, un premier bain dans la Mer Jaune s'annonce plutôt cool.

Et c'est la que la magie de la Corée opère, cette force surnaturelle qui fait que systématique dans les endroits les plus insoupçonnés, on rentre des gens qu'on connait. C'est le tour de mon pote, Jake, qui croise un de ses amis de LA. Il est venu avec trois autres personnes et on décide de passer le reste du temps ensemble, vu qu'on connait personne du groupe avec lequel on est arrivés ici. Plus tard, après avoir barboté dans une eau pas si froide pour un temps franchement pas terrible, on décide d'aller au mud fight : une zone ou des barricades de boue ont été montées, et ou les gens se canardent gaiement. Pas de bol, j'ai envie de dire, pour les gens garés à quelques mètres seulement - faut être un peu con aussi. Première contact avec la fameuse boue : c'est dense, gris ou ocre, collant, rigolo. L'ambiance s'y prettant, on se tartine joyeusement, oui oui même les cheveux, on en jette un gros tas au pif en l'air en espérant que ca retombera sur la tronche de qqun, on fait des calins bien collés aux nanas mignonnes et encore trop propres qui ont eu ma mauvaise idée de venir trainer dans les parages...dans la mesure du raisonnable, car la boue est à même le sol, et une boule de glaise inoffensive a vite fait de se transformer en projectile blindé de cailloux. Aussi rigolo que ca puisse paraitre, s'en prendre une dans la tronche ne doit pas avoir que des vertus dermatologiques. Je croise à mon tour un pote de Seoul dans la tourmente, mais il est deja avec du monde, et puis moi aussi, alors juste un rapide coucou histoire de se dire que le monde est vraiment petit, et on est reparti.

Quand on est couvert de boue, on a deux options : on la garde et on peut aller se faire prendre en photo par les centaines de photographes pseudo-professionnels (officiant sans doute pour des journaux) qui mitraillent à tout va, ou on peut taper un sprint direct dans la mer et se laver bien gentiment. Et contrairement à ce que je pensais, la boue, même dans les cheveux, part bien vite. Le week end commence bien.

Bien blindé de monde quand même.

Une fois bien décrassés, c'est l'heure du barbecue. Jake (le nom de mon pote de LA) et moi nous incrustons bien innocemment dans le groupe de ses amis, qui ont une pension pas bien loin,  et on partage un bulgogi / 불고기 , viande de boeuf marinée puis grillée, bien bon ma foi, accompagné de quantités non exhaustives d'alcools en tous genre, bières, soju / 소주, un alcool de riz, du makkeolli / 막걸리, un autre alcool de riz fermenté, ou des mélanges de chaque. Ambiance potache, je fais connaissance avec les amis de Jake, rencontre encore une fois deux nanas que je connais très bien de Seoul, et qui passeront le reste de la soirée avec nous. Car même si les festivités sur le thème de la boue sont finies pour aujourd'hui, la fête continue toute la nuit dans le quartier. En effet, les scènes de concert ont été montées, une petite qui accueille des petits groupes de rock américain ou d'accordéonistes coréens (devinez qui a eu le plus de succès hein?! lol), et une plus grosse scène qui devait accueillir le samedi soir Super Junior et Tiara, deux grosses têtes d'affiches en Corée, le premier était un boys band (de MERDE) de 13 membres, et le second une chanteuse de pop pour nanas de 16 ans noyée sous le sirop de grenadine. Même si je DETESTE littéralement ce genre de musique, les voir en concert pour pouvoir le raconter après, ca vaut toujours le coup. Malheureusement, arrivés un peu en retard en face de la scène, et la zone évidemment blindée de monde, pas facile de voir quoique ce soit.

Bail out. On passe le reste de la soirée au nolaebang / 노래방, karaoke coréen, et à trainer dans le centre et sur la plage. Retour à l'hotel vers 1h du matin, le chemin du retour est plein de bouteilles de bière vide qui souillent la route de manière difficilement concevable sans photo à l'appui...certains ont déja pri leurs quartiers dans la chambre, pour ne pas dire la plupart des gens, et le sol a un petit air de morgue / camp de sinistrés climatique. Marrant, oui, mais encore faut il trouver de la place pour étaler sa couverture. une fois fait, le sommeil ne manque pas à venir bien vite...

 Et dire que j'ai dormi la...

Réveillé le matin vers 9h30 par la lumière naturelle filtrant à travers la mousticaire. Les deux ventilos qui ont tourné toute la nuit n'ont pas été de grand secours, et malgré la rosée sudoripare qu'accuse ma peau, jm'en fous pas mal pour deux raisons:
- Je vais m'enduire de boue dans les 2 heures qui suivent,
- La mousticaire n'a pas marché DU TOUT.
En effet, telle une varicelle bien violente, j'ai le corps recouvert de boutons...une bonne cinquantaine au bas mot. Fuck. Moi qui m'en sortait plutôt pas mal jusque la sur Seoul, se faire bouffer à ce point la était plutôt inattendu. Et surtout, ca gratte. Premier contact avec les premiers gens debout, Jake levé depuis 7h30 a même eu le temps d'aller chercher le ptit dej (ce mec est super), et on passe quelques temps à discuter avec les gens dans la salle commune, encore dégueulasse du barbeuque de la veille, auquel on n'avait délibérément pas participé. Il semblerait que si notre nuit s'est bien passé il n'en a pas été  le cas pour tout le monde : un mec de notre tour s'est torché un peu trop violemment et a du être raccompagné par 8 policiers jusque notre chambre (jl'ai bien reconnu,c 'est l'enfoiré qui a confondu son oreiller avec mon sac à dos), et une nana qui s'éclatait avec des coréens s'est fait éclater la tronche à coup de brique pour que ces connards lui piquent tout son fric. Simpa le week end à la plage : / Et évidemment, notre organisateur s'en fout pas mal. Alors lui j'le retiens sérieux avec sa gestion pourrie.
Nous, on retrouve rejoindre les amis de Jake pour foncer à la plage. Le soleil montre enfin le bout de son nez, et la crème solaire trouve enfin une utilité sur le bout du notre). Déposage de serviette dans le sable, et on tente enfin notre chance dans les attractions de bain de boue total de la place centrale. Se faire recouvrir de la tête au pied est vraiment agréable - et puis ca cache les boutons de moustiques^^ - alors on n'hésite pas. Même le visage et les cheveux...Puis on se lave dans la mer. Puis on recommence. Toute la matinée, oui oui! Dans la nuit d'autres attractions avaient été montées (stands de "peinture", mud prison ou cahcé derriere des barreaux on se fait asperger par un jet de boue, etc.), et on tente celles dont la queue n'est pas trop longue.

Le crew : HeXuan, moi, Jake, JiHyeon

 Que la vie est dure...

 
T'as pas oublié la tête mec?

Y'avait un peu des queues de ouf aussi...

 
Mais allez roule toi dedaaaaaaans!


Une demi journée de festivités...ca se passe de commentaires.
Les nanas du staff,plutôt mignonnes dans l'ensemble, et leur outfit bien rose...

Mais qu'est-ce qui m'a pri! lol

Seulement le temps passe bien vite, et ce week end de farniente total se finit trop tôt. Dernier bain, dernier décrassage (mes oreilles garderont un peu de boue sèche jusqu'à ma première douche sur Seoul), et il est temps de reprendre le bus. Sans grand surprise, voyage est plutôt calme puisque tout le monde, épuisé, dort du mieux que possible, en tenant compte de la composante "car bringuebalant". Arrivée sur Seoul vers 18h, je garde un souvenir mémorable de ce week-end end : j'en ramène un monstrueux coup de soleil sur le dos et le visage, une demi centaine de boutons de moustiques, et des moments inoubliables.

A l'année prochaine, peut-être?