mercredi 8 septembre 2010

Night Club

Ou 나이트 en Coréen (se prononce Na-I-Teu).

Il y a trois sortes (peut etre plus) de clubs en Corée.

 - Les clubs, qu'on connait deja en Gaulle puisque le concept est similaire : musique assourdissante, dancefloor, gens sur leur 31 et boissons alcoolisées outrageusement chères,

 - Les Room Salon, généralement fréquentés après un diner entre collegues, cela va sans dire bien arrosé, ou le staff vous fait venir des "hôtesses", qui font ce qu'on leur dit de faire du moment qu'on leur paye a boire...pour partir parfois au bras d'un salaryman emmêché dans une ambiance "Vous inquietez pas, ma femme en saura rien!"

 - Et les Night Clubs.

Il faut savoir une chose, c'est que la Corée c'est avant tout le pays du networking. C'est difficilement concevable pour un coréen de rencontrer une personne dans un bar ou en club comme on le fait généralement chez nous. La plupart se rencontre, et c'est la que je rebondis sur cette histoire de networking, via des amis ou des proches, qui leur présentent une seconde moitié en mode "coeur à prendre". Blind date? Vous avez mis le doigt dessus.

Je m'égare un peu mais c'est nécessaire de souligner deux trois points avant de commencer. Je suis donc allé tester pour vous un de ces fameux établissements, accompagné, et Dieu merci, d'un de mes collègues, HoJin / 호진. Lui il a 29 ans et une copine, prêt a se marrier, mais il a pas resisté a me montrer l'endroit.

Le Night Club, c'est entrée gratuite. Y'a quand même des vigiles a l'entrée, mais ils sont pas très féroces. A l'intérieur, ca ressemble beaucoup a un de ces clubs sus-cités : dancefloor, DJ, mais beaucoup plus de tables. Un employé a la chemise ringarde (ils avaient tous la même) nous installe a une table. Il explique rapidement le concept, et nous demande de commander a bouffer. Les prix sont assez exorbitants ici aussi, ca touche dans le 80.000Wons pour le moins cher (60euros), genre un plateau de fruits et 4 bieres...ouais paske meme si on est que deux, ils s'attendent naturellent a ce qu'on ramene de la charmante compagnie pour partager notre pitance, bien que frugale. Quant aux autres plats, ca va toucher jusqu'à 500, 600.000Wons (400-450euros). Inconcevable pour une premiere fois et tant que je gagnerai pas autant que Jérôme Kerviel.

Programme de la soirée en trois parties bien distinctes : concours Sexy Dance, danse, et booking.

 - Sexy Dance / 섹시 덴스 : Ca commencait tout juste au moment ou le serveur arrêtait de nous pourrir les rétines avec sa chemise horrible. Comme son nom l'indique, c'est un concours de danse sexy, et mixte. HoJin propose d'aller s'asseoir au tout premier rang sur le dancefloor, histoire de rien rater (toute facon y'a deja plein de monde la bas). La particularité amusante de ce concours, c'est que c'est le staff qui choisit les participants, au pif dans la sale. Pas de délit de sale gueule, personne n'est épargné. Au final, 4 mecs, 5 nanas. Un MC est la pour faire des blagues, arbitrer le concours et mettre l'ambiance; j'ai pas compri grand chose a ce qu'il disait, mais ca avait l'air super rigolo -_- Et c'est parti.

On commence par les mecs. Ils ont pri des cours, spa possible. Ils dansent bien, y'en a meme un qui break, mais bon rien de vraiment extravagant (salto arriere jle fais meme dans ma baignoire, alors hein...). Puis les nanas. Et la c'est une autre paire de manches, la premiere s'avance a petits pas timides sur ses grands talons blingbling, son iPhone a la main, visiblement pas bien motivée a etre sexy pour 15 secondes; oui paske on leur demande pas de danser bien plus longtemps. La lumière s'éteint et la musique et les spots s'allument, elle reste plantée la sans bouger, la main sur le visage pour cacher la honte de ouf qu'elle est entraint de se taper. Elle finit pas trottiner parmis les rangs de personnes assises devant la scène pour retrouver ses amis qui vont avoir du taf pour lui faire oublier ce moment difficile.

Deux trois nana se succèdent, pas très convaincantes, mais la dernière esquisse un déhanché qui fairait frissoner Beyoncé, pour finir en dévoilant une partie de son jolis dos. Pas mal, m'ais ca s'arrête pas la.

Deuxième round des mecs. Ca ressemble au premier. Ou est donc l'esprit de créativité? Au moins, le breaker retire toute la poussière du sol. J'aurais du prendre son numéro et le faire venir gigotter comme ca dans mon appart une fois par mois.

Deuxième round des nanas. Plus convaincant, elles se trémoussent déja un peu plus qu'avant. Jusqu'aux deux siphonnées. Je m'explique. Le MC aime bien chauffer la salle et encourage les nanas qui dansent à faire de même (ca c'est les coréens et leurs salles ou la clim tourne a donf...). La première prend visiblement ca tres personnellement, puisque a peine la musique commencée, elle soulève sa jupe, devoile une culotte de grand mère ma foi fort peu sexy, avant de s'accouder a l'estrade du DJ, de remonter sa culotte en mode string et de nous faire admirer la face cachée de sa lune. La musique s'arrête, la lumière s'éteint, et elle sort sur le côté retrouver qqun avec une veste pour la couvrir, sous  lesrires et clapclaps de la salle qui vient de bien se rincer l'oeil.

La seconde nana, c'est celle qui montrait son dos au premier round. Elle, c'est un robot. Deja parce qu'elle danse bien, mais parce que son visage n'exprime pas de sentiments humains (on a dit SEXY ma grande!!! Ca compte aussi pour les sourires!). Elle, elle prend la conccurente précédante très au sérieux et tombe dès le début son haut, exhibant son soutif noir et peu garni. Puis le pantalon. Visiblement il fait pas très froid dans la salle. La miss, voyant que le breaker a fait du bon boulot en enlevant toute la poussière du sol, s'y précipite, et s'y roule vigoureusement, écartant ses jambes dans tous les sens. A ce moment précis, jme dis c'est bon elle a finit de se tripoter les seins et de faire son show, mais la musique ne s'arrête pas. Petit demi-tour, histoire de dégraffer la broche aux yeux de tout le monde, et le soutif fait un petit vol plané dans notre direction. Oui, oui., la miss nous montre maintenant ses petits seins fermes. La jme dis c'est bon, elle va s'arrêter et fondre en larmes backstage pour la pression qu'elle vient de subir. Que nenni. Le soutif sus-cité n'a pas tardé a être rejoint par la culotte de la demoiselle, qui, finalement, et au grand étonnement du public, est maintenant entraint de danser complètement a poil.  Visiblement toujours aussi à l'aise. Et la musique s'arrête pas.

Puis s'arrête enfin. 1 minute plus tard : songez-y, une minute a danser a poil. Je défie quiconque.

En tout cas Roger, on tient notre gagnante. Elle sort par la même porte que sa collègue précédante, a qui elle vient de mettre une grosse sexy-fessée métaphorique. HoJin m'expliquera plus tard que la demoiselle sera gratifiée de l'équivalent de qques centaines d'euros pour avoir napalmisé la salle. Et le concours finit la dessus. J'ai encore du mal a réaliser ce qui vient de se passer à quelques mètres de mes mirettes.

- Danse : Les gens "normaux" ont réinvestit le dancefloor. Rien de particulier ici, comme n'importe quel club, des gens bougent leurs corps, certains bien d'autres moins, sur des rythmes effrennés de musique electronique populaire chez les djeuns ces temps-ci. Plus subjectivement, le dj était bien à chier. Ca dure 20 min, après quoi il passe une sorte de balade à la con, annoncant un break.

 - Booking/ 부킹 : Troisieme partie de soirée, pas à la hauteur de la première, mais avec son pesant de cacahouètes. HoJin me propose d'essayer le booking. De mon point de vue c'est la solution desespérée et desespérante, consistant a appeler un  employé et sa chemis horrible (je fais une fixation la dessus, mais si vous les aviez vus...) et le tipper de genre 10.000Wons (7-8euros) pour qu'il aille chercher des nanas et les ramener à notre table. Ah tiens, intéressant concept...visiblement tout le monde trouve ca normal ici et les autres aussi s'en donnent a coeur joie.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Et il ramène effectivement une nana à notre table. Je me suis demandé ce qu'il pouvait bien leur dire pour les trainer jusque nous mains bon...et visiblement, si la nana nous plait pas, on peut lui dire tout de suite et il la dégage sous nos yeux. Moi qui vient du pays du romantisme et des touristes qui se roulent des pelles sur le pont des arts avec la dame de fer en background, je trouve cette approche de la rencontre intersexes tellement superficielle...qu'à cela ne tienne, on est la pour essayer.

Bref la nana s'assoit, le serveur me fait "Vasy présente toi!", "ok, mais dégage que je puisse respirer quoi!!" et la nana, déja soulée, se lève et se barre. Récalcitrante? Raciste? Je le saurais jamais.

La seconde arrive, jme présente et tout, blabla t'es d'ou, t'as quel âge toussa, sans grande motivation, et puis la musique est trop forte, j'ai beau etre juste a côté  d'elle j'entends quasiment rien, cette situation a la con commence à m'irriter, et visiblement elle aussi, puisqu'elle lâche un "je reviens j'vais envoyer un sms a ma copine" Compte tenu du fait que la demoiselle avait son téléphone dans sa main au moment des dires,  après courte reflexion c'est sans doute l'excuse la plus débile que j'a jamais entendue.

La troisième tient le record, 10 minutes de conversation, avant de se barrer elle aussi. HoJin de nouveau m'explique que ca arrive tout le temps, et qu'il faut pas le prendre perso. Ca tombe bien, j'étais pas venu pour ca.

Et comme on est un peu soulés tous les deux, on décide de s'en aller.

Pour résumer, le Night Club, c'est selon pas une expérience recommandable si on ne maitrise pas parfaitement le coréen, pour tout étranger en âge de fréquenter ce genre d'endroits (la majorité des gens dans la salle sont dans leur 20taine). Deja, pour la communication avec les demoiselles, puisque pas grand monde n'avait l'air de parler anglais ce soir la. Aussi, pour comprendre les blagues de MC-pacotille. Après, et dans l'absolu, c'est a des années-lumières de ma méthode idéale pour rencontrer la femme de ma vie. Comme je le ressasse souvent, c'est une autre culture, d'autres modes de vie,  et ce genre d'expérience est à essayer au moins une fois "pour voir de l'intérieur", et se faire sa propre idée.

Je n'apprivoise pas la démarche, mais la trouve rigolote (surtout la partie de la nana à poil, il faut le voir pour le croire), non sans un certain sarcasme; le même qui, somme toute, les lecteurs fréquents le savent, souligne mes récits depuis bien longtemps déjà.

2 commentaires:

  1. Haha, quel récit épique! Ça correspond bien a ce qu'on m'avait racontée nigth clubs: exotique, cher et presque trop dépaysant pour les pauvres occidentaux que nous sommes.
    En gros une expérience a essayer si on a les fonds ^^.
    Tu m'emmenera quand je repasserai :P

    RépondreSupprimer
  2. Hahaha mais j'ai un lecteur fidèle!^^

    J'ai pas posté gd chose ces derniers temps helas...mais jvais essayer de booster un peu
    !

    Apres pour les nights...ouais en effet très depaysant! Tu comptes repasser bientot?

    RépondreSupprimer